TROIS MOIS A AMBOLOTARA par Céline Vincenti et Emilie Redor

mercredi 27 avril 2011
par  Amifama
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TROIS MOIS A AMBOLOTARA

Par Céline Vincenti et Emilie Redor

 

Tout a commencé par une idée fixe : partir en mission humanitaire, quitter le tourbillon parisien pour donner de notre temps à une population un peu coupée du monde … De fil en aiguille, notre projet se monte : découverte sur le net de l’association AMIFAMA, contact avec Bernard et Gégeo (M. Billiotte), mails avec les sœurs Notre Dame de Fatima tenant un dispensaire dans un petit village des hauts plateaux de Madagascar : Ambolotara.

C’est là que nous avons passé trois merveilleux mois.

 

Ambolotara, 20 janvier 2011.

Nichée à 2000 mètres d’altitude, à 20 kilomètres de la grande ville d’Antsirabe, soit 3h30 à pied (en descente !) ou 2h30 en 4x4 (la route est assez périlleuse !)

Nous y sommes chaleureusement accueillies par les sœurs.

Les premiers jours, nous prenons connaissance des lieux : le dispensaire-maternité, les bâtiments de la communauté, l’église, l’école, le village, son épicerie et du vert, du vert à perte de vue, des cultures en palier, des rizières, du maïs, des pommes de terre, des pommes, des cochons, des zébus, des poules … : une vie à la ferme ! Ouh quelle est loin la vie parisienne ! Et c’est tant mieux.

Le dispensaire ne déborde pas d’accouchements, très vite nous prenons le relais des consultations externes : soigner du petit bobo au paludisme, à la grippe ; les consultations ne désempliront jamais.

Encore un peu de temps libre … nous voilà professeurs de français à l’école. Quelle joie de voir des enfants si enthousiastes … et nous en profitons pour réviser nos leçons de grammaire. Belle expérience.

Ah … un accouchement, nous pratiquons notre métier de sage femme, retour à la physiologie ; ça ferait sourire nos gynécologues français. Peu de matériel mais le nécessaire et nous échangeons nos savoirs avec Sœur Martine, infirmière et Sœur Françoise, infirmière et responsable du dispensaire.

Nous sommes loin des services stériles des salles d’accouchement de France. Ici la famille entoure la future mère : sœur, mère, tante … toutes sont là pour la soutenir. En attendant, les hommes s’affairent au feu pour le riz et les enfants restent calmes en attendant leur mère.

Quelles femmes courageuses : pas un cri, pas un froncement de sourcil.

Et les accouchements continuent à un rythme tranquille, parfait pour un suivi global de la mère et de l’enfant .

S’ajoutent tous les mardis les consultations prénatales. Les femmes attendent patiemment sur l’herbe, leur dernier enfant dans le dos, moment entre femmes. Madame Eméricienne (aide soignante) et Georgine nous sont d’une grande aide dans la traduction. Nous ne nous attendions pas à une telle barrière de la langue mais les sœurs nous initient au malgache et nous nous y mettons « mora, mora » (tranquillement).

Une fois par mois, nous consultons à Soalazaina, un village à une heure d’Ambolotara et en profitons pour faire une campagne de vaccination (la même qu’à Ambolotara). Les femmes sont sérieuses : les vaccins sont à jour et leurs consultations assidues. La plupart accouchent à domicile mais les matrones souhaitent un bon suivi des femmes pour un accouchement sans risque, belle initiative.

Entre les consultations, l’école, les accouchements, nous apprenons l’art culinaire malgache. Le potager des sœurs est riche en fruits et légumes d’une saveur incroyable et leurs mets sont délicieux. Nous aidons aux bocaux pour l’hiver et à la cuisine quotidienne.

Nous nous accordons de jolies promenades dans les montagnes environnantes, accompagnées par Sœur Clarisse, notre fidèle guide.

Nous voilà intégrées. Le village nous connait. Nous sommes les « Vazaha » aux tenues rose, on nous repère de loin.

Le séjour touche à sa fin. Nous allons quitter ce petit halot paisible , ses habitants charmants, ses sœurs pétillantes, cette vie au grand air.

Nous repartons ravies de cette expérience si enrichissante d’une vie au cœur de la population malgache traditionnelle.
Et l’avion décolle, veloma, au revoir Mada, vety, vety, à bientôt … nous reviendrons

 

Par Céline Vincenti et Emilie Redor


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